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L’origine de la vie
En définitive, que
peut-on conclure de l’origine de la vie ? Rien de
définitif, certes, mais
un nombre considérable de possibilités et une certitude :
des briques
élémentaires entrant dans la composition du vivant ne
sont pas rares dans
l’univers ; elles y abondent au contraire. Et si nous n’avons
nulle preuve
qu’elles aient pu s’assembler sur terre pour y fabriquer du vivant
rien,
aujourd’hui, ne paraît s’opposer à cette idée. On
peut aller plus loin. La vie,
telle qu’elle nous est connue, n’est possible que dans des conditions
très
limitées qui sont notamment la présence d’eau liquide et
une température ni
trop faible, ni trop forte. Dans les planètes du système
solaire, ces
conditions ne sont réunies que sur terre et les calculs semblent
montrer que si
la Terre était un tout petit peu plus près ou un tout
petit peu plus loin du
Soleil, les conditions de la vie n’y aurait jamais été
réunies, notre planète
étant soit brûlante, soit glacée. Parmi les autres
planètes du système solaire,
seule Mars trouve grâce, à certains yeux, comme pouvant
avoir, un temps,
accueilli des êtres vivants.
Mais parmi les
milliards de milliards d’étoiles que l’on estime exister, dont
une certaine
proportion doit comporter des systèmes planétaires, n’y
a-t-il pas des chances
pour que les mêmes conditions que sur la Terre aient
été réunies et pour qu’une
vie ait pu se développer à partir des molécules
présentes dans l’espace? Des
programmes ont d’ailleurs été développés
pour voir si, dans l’univers, des
vivants évolués ne chercheraient pas à en
contacter d’autres en leur envoyant
des signaux radio, et nous sommes à leur écoute. Mais si
quelques étoiles sont
relativement proches de nous (Proxima du Centaure n’est qu’à 4,2
années de
lumière), la plupart sont à des distances si grandes que
nous ne pouvons
recevoir d’eux que des messages émis il y a des milliers ou des
millions
d’années et nous-mêmes, il y a quelques milliers
d’années, n’étions pas du tout
en mesure d’émettre de tels signaux. Peut-on exiger davantage de
la part
d’éventuels êtres vivants ? D’ailleurs, si une vie
s’était développée dans un
autre système solaire, quelles voies l’évolution
aurait-elle empruntées ?
Peut-on rejeter la possibilité de formes vivantes sous des
formes encore
inconnues et éventuellement radicalement différentes de
celles dont nous avons
l’habitude ? Nous n’avons aucune réponse à ces
questions.